Avant 1967, la Ferme Prémol et un avion qui atterit

Avant 1967, la Ferme Prémol et un avion qui atterit
Avant 1967, la Ferme Prémol au milieu des champs et... un avion qui atterrit

16 mars 2008

Sculpture de Pierre Székely, Univers de Jeux

Photo prise en mars 2008

14 mars 2008

Les Zinzins au VO en 2003

Une fête de 1998....

9 mars 2008

Des étudiants en architecture au VO

Le 5 mars 2008, à la MJC Prémol, les étudiants 4ième année de l'Ecole d'Architecture de Grenoble nous ont présenté 4 des 17 idées d'intervention sur le projet urbain du quartier, suite à leur travail d'enquête et d'observation (cartographie, interviews...) de cet hiver.
Ces travaux seront exposés au Centre Social Prémol du 18 mars au 31 mai 2008.
Ils ont tous noté l'attachement des habitants à leur cadre de vie (zone piétonne, calme, espace, bonne desserte par les transports en commun qui profitera de plus de la création du tram D avenue E.Esmonin, sentiment d'appartenance...)
Les problèmes pointés sont essentiellement des problèmes d'enclavement : ils notent que depuis Vigny-Musset, les piétons contournent le VO pour aller à Grand Place...
Voici quelques "idées" que j'ai particulièrement retenues mais le compte rendu n'est pas exhaustif :
  1. L'avenue Marie Reynoard : la végétation et la circulation autoroutière de l'avenue masquent les équipements du quartier ( centre social, collège, stade...). Les étudiants proposent de rendre l'avenue aux piétons et cyclistes, de diminuer la part réservée aux voitures... d'y installer Kiosques et petits commerces, un marché couvert, de la dépose minute devant le collège et de remplacer le "city stade" par une esplanade public "ouvrant" le quartier.
  2. Le 2ième groupe a travaillé sur les limites internes. Ils ont constaté, par exemple, que si les entrées d'immeubles étaient prévues sur la dalle, dans les faits beaucoup d'habitants entraient par les caves pour des raisons de commodité... Ils préconisent d'officialiser cela tout en conservant les entrées existantes. Ils remarquent que l'espace "intermédiaire" entre les logements et l'espace public est très fin (étroitesse des balcons) et suggèrent d'agrandir certains balcons (la charte patrimoniale ne faisait pas partie de leur commande !). Ils ont trouvé que beaucoup d'espaces publics étaient clos donc inutilisables. Ils proposent de les remplacer par des jardins familiaux, des lieux de compostage, des espaces plus accessibles gérés par les habitants... Ils pensent aussi que la dalle commence à être "encombrée"...
  3. le 3ième groupe constatant la qualité de vie du quartier et souhaitant lutter contre l'étalement urbain et la difficulté de favoriser la mixité sociale propose de construire des logements en accession à la propriété, des "maisons de ville avec jardin" sur les toits des barres et des "nano-tours" (petite tours avec 1 logement par étage) en périphérie... Leur crainte est que les "bobos" se sentent si bien que la vie du quartier en soit déstabilisée...
  4. Pour lutter contre l'enclavement, le 4ième groupe propose de créer un axe piéton (+ vélo et transport en commun) entre le Centre Ville historique de Grenoble et la zone commerciale puis Echirolles. Cet axe Nord Sud, si j'ai bien vu, traverserait le quartier Vigny Musset par l'Allée des Romantiques pour passer Place Lionel Terray, rue Christophe Turc et déboucher sur un grand parc qui recouvrirait le centre commercial... Le dessin est grandiose....
Les panneaux explicatifs illustrés seront exposés au Centre Social Prémol dès le 18 mars et jusque fin mai 2008... Les enseignants ont aussi promis de donner un CD Rom reprenant l'ensemble des 17 propositions... A suivre...

"Maurice Novarina, un architecte dans son siècle", exposition

C'est une exposition sur Maurice Novarina, l’architecte du Village Olympique

Elle est itinérante et a été organisée par l’Union Régionale des CAUE Rhône Alpes.
Son point de départ a été Thonon-les-Bains, ville natale de l’architecte.
Elle se déplace, depuis, dans les villes où Maurice Novarina est intervenu (dates à vérifier)

  • Du 9/01 au 30/03/2008 à la Plateforme, place de Verdun, Grenoble.
  • Jusqu' au 16/05/2008 à Lyon, CAUE du Rhône, 6, bis quai St Vincent, 69001.
  • Du 09/06 au 29/07/2008 à Chambéry, Espace Malraux, Carré Curial.
  • Puis à Seynod (74) et Bourg en Bresse (01)

Il y a quarante ans, le général De Gaulle proclamait l’ouverture des 10èmes Jeux Olympiques d’hiver devant soixante cinq mille spectateurs. Georges Pompidou inaugurait dans le même temps, et en présence de l’architecte Maurice Novarina, le site du Village Olympique et le nouvel Hôtel de Ville, qualifiant ce dernier "de plus beau de France". A l’occasion du centenaire de la naissance de l’architecte, l’exposition "Maurice Novarina, un architecte dans son siècle" rend hommage et trace la carrière, riche et diversifiée, d’un homme qui donna à Grenoble, en 1968, ses réalisations architecturales les plus emblématiques… Sa carrière s’inscrit non seulement à l’échelle régionale de la Haute-Savoie - Maurice Novarina est connu pour l’église d’Assy, de Vongy ou de Saint-Gervais - mais aussi à travers le territoire national, puisque Novarina a été, entre autres, architecte de la reconstruction en Normandie. En effet, des édifices religieux aux grands ensembles, des équipements sportifs aux ouvrages d’art, la liste des réalisations de Maurice Novarina est longue et témoigne d’un ample réseau de commanditaires, d’entrepreneurs et d’artistes qualifiés avec qui il travaillait régulièrement. Son travail rigoureux apporte un éclairage intéressant sur l’architecture du 20ème siècle et restitue un véritable savoir-faire associé à la pratique du métier d’architecte. Ses réalisations, à l’instar de l’Hôtel de Ville de Grenoble, se caractérisent par une mise en résonance de l’architecture et des arts plastiques. L’exposition itinérante présentée à la Plateforme a été organisée par l’union régionale des CAUE et a déjà été présentée à Thonon-les-Bains, la ville natale de Novarina, et à Annecy.

L’occasion vous est ainsi offerte de découvrir ici les opérations d’ensemble urbain réalisées à Grenoble et dans son agglomération par l’architecte : l’Hôtel de Ville de Grenoble (1968), le Village Olympique de Grenoble (1965-1968), le quartier Malherbe avec le centre de presse, de radio et télévision des Jeux Olympiques (1967), le quartier Doyen Gosse ainsi que les immeubles du Rachais à la Tronche.

8 mars 2008

Kogan, Gervasutti, Dodero et Gaspard, des noms d'alpinistes

Les rues du Village Olympique portent le nom d’alpinistes et de résistants. Vous trouverez ci-dessous une petite note biographique concernant quatre alpinistes : Claude Kogan, Giusto Gervasutti, Maurice Dodero et Pierre Gaspard. Petite Bibliographie en fin de chapître. En attendant, honneur aux dames !


Claude Kogan

1919-1959

Si elle n’avait pas sa rue au Village Olympique, même moi, je l’aurai oubliée… alors qu’elle m’a fait rêver pendant toute mon adolescence. Claude Kogan était née en 1919 à Paris et elle était couturière et... alpiniste. Elle a réalisé avec son mari Georges Kogan, de grandes courses dans les Alpes et au Pérou. Dès 1949 on la voit grimper en tête de cordée. Le premier sommet conquis par des femmes est le Quitaraju (6100 mètres) qu’elle atteint en 1951 avec Nicole Leininger, dans les Andes. Son mari décède brutalement mais elle continue les expéditions. Elle les finance elle-même par son travail de chef d’entreprise : les Andes, le Caucase, le Groenland, l’Himalaya, enfin, où en 1955 elle est « la plus haute femme du monde » à 7700 mètres … En 1959 elle retourne au Népal avec une équipe internationale, uniquement composée de femmes. Il s’agit d’escalader le Cho Oyu (8153 mètres ), tout près de l’Everest. Alors qu’elle tente l’assaut final avec Claudine Van der Straten, elles disparaissent dans une avalanche, 500 mètres avant le sommet. Claude Kogan avait 40 ans. Moi, je rêve toujours...


Giusto Gervasutti

1909-1946

Si vous avez des chaussures de montagne achetées avant la prolifération des grandes surfaces d'articles de sport, il y a beaucoup de chance pour que sur les semelles soit écrit "Vibram". Le créateur de ces semelles révolutionnaires, était un alpiniste italien nommé Vital Bramini et en 1937, Giusto Gervasutti, est un des premiers à les adopter: elles remplacent avantageusement les espadrilles, les semelles cloutées, voir les pieds nus dans les passages difficiles…
Giusto Gervasutti naît en 1909, dans la plaine du Frioul
en Italie, rien ne le destine à l'Alpinisme. Mais, enfant, il passe ses vacances dans les Alpes où il est impressionné par les torrents, les forêts, l'équilibre précaire des roches ainsi que par les récits fantastiques qu'il entend de la bouche d'un bûcheron. Plus tard, dira-t-il, c'est le plaisir de sentir son corps vaincre la pente qui le fascinera, mais aussi au loin, de hautes tours de calcaire, apparemment inaccessibles: les Dolomites.
A 18 ans, il est dans les Dolomites pour ses premières escalades, 3 ans plus tard il s'installe à Turin et en parallèle avec des études de droit et de sciences politiques, il réussi dans les Dolomites, puis dans le massif du Mont-Blanc les ascensions les plus difficiles de l'époque.
Sa première grande conquête sera, en 1934, avec le Français Lucien Devies, la muraille Nord-Ouest de l'Olan, en Oisans. Ils feront ensemble bien d'autres courses et quelques premières à tel point que le Club Alpin Italien s'en offusque, Gervasutti répond qu'il ne fait pas de la montagne pour la patrie, mais pour lui…
La guerre arrive et les deux compagnons ne peuvent plus grimper ensemble… Avec un autre Italien, Gagliardionne, Gervasutti réalise la première de la face Est des grandes Jorasses en 1942.
Le 16 septembre 1946, ils sont pris par le mauvais temps au Mont Blanc du Tacul, au cours de la descente Gervasutti laisse échapper un brin de corde et il tombe…
En 1947 paraît "
Montagnes, ma vie" de Giusto Gervasutti. Ce livre a été réédité en 1997 sous le titre de "Ascensions dans les Alpes". L'auteur y fait part de son désir, face à l'émotion que lui procure la montagne, de ne pas rester seulement un poète mais d'y agir. Il termine en racontant quelques erreurs de jeunesse, qui, à l'époque, avaient failli lui être fatales et dont la montagne, elle, n'avait pas semblé s'apercevoir...


Maurice DODERO

1898-1959

"La sécurité sera donc toujours dans la multiplicité des points d'assurance, dans une technique prudente et raisonnée, mais qu'il sera d'autant plus facile d'appliquer que l'on aura éliminé un facteur d'une terrible importance : la rupture de la corde", c'est ce qu'écrit en 1951, Maurice Dodero, alpiniste mais aussi docteur ès sciences dont les compétences en électrochimie et électrométallurgie sont reconnues jusqu'en Allemagne. Il vient de mettre au point une norme de solidité pour les cordes d'escalade.
Maurice Dodero a trois passions : sa famille, la science et la montagne et il sait les faire cohabiter avec profit.
Brillant Alpiniste il a gravit dès sa jeunesse, la presque totalité des sommets de l'Oisans en réalisant plusieurs premières.
L'été il part avec femme et enfants
(deux fillettes encore bébés) passer l'été à plus de 2000 mètres d'altitude en tant qu'architecte et directeur des travaux de refuges de l'Oisans et de Belledonne (Adèle Planchard en 1926-1927- voir http://club.ffme.fr/std/histo_pl.htm - et Jean Collet en 1929 par exemple).
En 1938 il reçoit un prix pour une thèse sur l'électrolyse.
Dès 1950, il est vice-président de la Fédération Française de la Montagne.
Il apporte aux autres alpinistes son esprit scientifique et ses qualités de chercheur, toujours au service d'une plus grande sécurité en montagne. C'est lui qui entreprend des démarches pour que la Station Météorologique de Bron communique chaque matin des prévisions météorologique pour les Alpes du Nord, par voie d'affichage, de radio, mais aussi, déjà, par téléphone. Pour qui a connu les dangers que recèle, même en été, la montagne par mauvais temps, ce n'est pas un mince progrès !
Une autre de ses préoccupations vient de la fragilité du matériel d'escalade de l'époque et notamment des cordes en chanvre qui, parfois, cassent net sans prévenir. Il conduit de nombreuses expériences pour mettre au point un appareil permettant de tester leur solidité, expériences qui ont par la suite permis de mettre au point les cordes d'escalades en Nylon modernes… Tous ceux qui, un jour ou l'autre se sont retrouvé
suspendus à une corde (en montagne ou sur un chantier) peuvent avoir une pensée émue pour lui !
Il y a sûrement beaucoup d'autres choses à dire sur l'œuvre de ce Grenoblois
(il était aussi enseignant) car il semble avoir mis opiniâtreté et passion dans tout ce qu'il entreprenait. Très fatigué, affecté par le décès de son épouse, il décédera en septembre 1959 à l'âge de 61 ans.
S'il nous a été difficile de trouver des documents sur cette personnalité qui a marqué, de façon à la fois discrète et solide les pratiques montagnardes, il ne faut pas oublier que les progrès techniques qu'il a initiés servent aujourd'hui non seulement aux alpinistes mais aussi à tous ceux qui travaillent sur des chantiers, en montagne ou ailleurs…


Pierre Gaspard

1834-1915

La Meije, la déesse Meije, apparaît dans toute sa splendeur à quiconque, un jour de beau temps se retrouve sur la route du col du Lautaret, aux alentours de La Grave et alors, je le défie d'oublier sa face Nord, flèche de roc émergeant des glaciers à 3983 m d'altitude.

Pierre Gaspard, dit "le Père Gaspard", ou encore "Gaspard de la Meije", naît le 27 mars 1834 à St Christophe en Oisans. Son père était berger provençal, lui-même est paysan, chasseur de chamois réputé parmi ses concitoyens.
C'est en 1873 qu'il fait sa première course comme guide avec des "clients", il a près de 40 ans. C'est le début de l'alpinisme en Haut‑Dauphiné, de nombreux touristes arrivent des pays anglo-saxons (Coolidge, Whymper,…), de Suisse, d'Autriche ou des villes comme Henry Duhamel. L'Oisans c'est l'Himalaya de l'époque.
En 1876, Pierre Gaspard est le guide de Henry Duhamel, mais aussi d'un jeune homme de bonne famille, nommé Emmanuel Boileau de Castelnau.
Le 20 juillet 1877, avec Boileau de Castelnau, vêtu, comme les alpinistes de l'époque, de bandes molletières, d'habits de drap et de chaussures à clous, il est le premier au sommet du Dôme de neige des Ecrins (4015 m).
Le 16 août 1877, toujours avec Boileau de Castelnau, et le même équipement, il accomplit l'exploit : il conquiert la Meije, par les dalles verticales et les corniches diaboliques de la face sud. La montée a été si longue qu'ils doivent bivouaquer avant de pouvoir redescendre.
Sa renommée est immense, tous les grands noms de l'alpinisme se disputent ses services et il effectuera encore trente premières, notamment la face nord du Pelvoux en 1891…
Il est admiré pour son courage, son obstination, son flegme, sa prudence, mais aussi son humour et… son amour pour la beauté sauvage de la montagne, ce qui n'est pas si fréquent à l'époque! Il est aussi un guérisseur réputé qui intervient toujours gratuitement.
Il forme des guides, notamment ses fils
(il a eu 15 enfants) qui deviendront de grands guides: Maximin, Casimir, Joseph, Dévouassoud. Il monte pour la cinquantième fois environ, à la Meije à 77 ans! Il effectue sa dernière course à 80 ans.
Le 18 janvier 1915 il meurt de vieillesse à St Christophe en Oisans. Sur sa tombe on a mis une roche taillée en forme de Meije, la déesse. Il est le parrain d'un sommet près de la Bérarde, le Pic Gaspard, mais aussi d'une petite place au Village Olympique..








Bibliographie:

- L'Oisans aux 6 vallées. Gabrielle Sentis

- Bavard comme un sentier (balades et rencontres en Belledonne et en Oisans). Jean Pierre Copin

- Les Alpinistes célèbres aux éditions Mazenod

- Gaspard de la Meije, Roger Canac

- Article rédigé par Maurice Dodero pour la revue du Club Alpin Français "la Montagne et L'Alpinisme" en 1951.

- In mémoriam : Maurice Dodero, rédigé par Vincent Deshormières pour la revue du Club Alpin Français "la Montagne et L'Alpinisme d'avril 1960.

- Maurice Dodero, article rédigé par l'école mixte n°2 du Village Olympique dans "Ami Coop", magazine des coopératives scolaires de novembre 1979… Qui se souvient avoir participé à ce travail ?

- Vertical n° 100: 100 ans d'escalade et d'alpinisme

- Les alpinistes célèbres, éditions Mazenod, article de Lucien Devies.


6 mars 2008

Visite de la Tour Prémol

avec Annick Clavier, conservatrice et archéologue à la conservation du patrimoine en novembre 2007.
Nadine Gauvin, Xavier Mezerette, Elisabeth Calandry


En préalable, on peut dire que Madame Clavier s’est montrée très disponible dès qu’elle a été contactée et très enthousiaste pour partager ses connaissances sur les maisons fortes du moyen-âge dont elle est une spécialiste. Elle nous a montré beaucoup de petits détails significatifs que nous n’aurions jamais pu voir sans elle. Durée de la visite : 1h30 !
La tour carrée en brique de l'actuelle Maison de l’Enfance a été construite vers 1350 ( au début de la guerre de cent ans, juste après le rattachement du Dauphiné à la France et l'épidémie de peste noire…) par un noble, Guigues de Vaulnaveys, pour lui servir de lieu d’habitation. La tour comportait 4 étages (les niveaux des planchers sont très visibles). Le rez-de- chaussée était une sorte de réserve, le 1er étage un sorte de salle de séjour et d’apparat (cheminée dont certains éléments sont très visibles, entourée de 2 fenêtres à l’Ouest) à laquelle on accédait par une galerie extérieure (porte sur la face Est dont le haut est encore visible avec un appareillage de brique très soigné) ; au dessus il y avait ce qu’on appelait des « camera » (peut-être des chambres) et une sorte de grenier… Un mystère demeure : où étaient les latrines ?

La construction de la tour est très soignée, c’est sans doute pour cela qu’elle s’est bien conservée. Madame Clavier nous a montré plein de petits détails dans l’appareillage des briques (je n’ai pas retenu les termes techniques) à l’intérieur de la tour qui permettent de comprendre comment elle était utilisée. Les « trous » réguliers dans les façades, les boulins, (visibles de l’extérieur, comme sur l'Eglise St André à Grenoble) sont les emplacements dans lequel étaient passés les bois d’échafaudage… Les échafaudages ne s’appuyaient pas sur le sol… pour économiser le bois entre autre… La Tour des Chiens à Corenc est assez semblable mais moins bien conservée. Le château des évêques à St Martin d’Hères et l’Evêché de Grenoble, construits à la même époque sont eux aussi en briques. Depuis nous sommes allés aussi voir la tour ronde de la Bâtie à St Ismier dont l'appareillage de brique est beaucoup moins homogène.
Il faut imaginer près de la tour : des communs (cuisine, écuries pour les chevaux, granges, réserves, logement des serviteurs, etc…) pour faire vivre au total une douzaine de personnes mais aussi des douves et des fossés plein d’eaux : la maison-forte est loin de la ville, peut-être pour se protéger des épidémies … Il y a des « archères », encore visibles, sur la façade nord pour tirer à l’arbalète… Les bandes de brigands étaient redoutées.
Les autre bâtiments que l’ont voit actuellement ont été construits entre le 16ième et le 19ième siècle comme le laissent penser certaines fenêtres, peut-être sur l’emplacement des bâtiments précédents ?
Guigues de Vaulnaveys était juriste (on retrouve sa signature sur les documents du Dauphin) mais il vivait aussi de ses rentes et de ses propriétés agricoles. Il est propriétaire de moulins dans les environs : l’utilisation de la rivière a été concédée à sa famille au siècle précédent. Le Verderet coule à l’air libre, le Drac et l’Isère se promènent dans la plaine mais le site semble bien choisi, à l’abri des inondations. Les briques reposent quand même sur un soubassement de pierres (bien visible)
En 1475, la famille de Vaulnaveys vend la maison et les dépendances de la Tour de Vaulnaveys aux religieuses de Prémol. Il semblerait que ce soit pour payer la dot des 3 filles de Guiguonne de Vaulnaveys, veuve de André Duryf : Catherine, Hélène et Guillette…
Le « domaine de la Tour » restera propriété de la Chartreuse de Prémol au moins jusqu’en 1783… Mais c’est une autre histoire dont nous n’avons, qu’à peine parlé.
Madame Clavier pense que la Tour Prémol mériterait d’être valorisée par l’apposition d’une plaque explicative (comme la maison Stendhal).
Elle nous adonné copie de quelques documents en sa possession et notamment d’une liste de documents que nous pourrions consulter aux archives départementales.
Elle reste à notre disposition pour des explications complémentaires, pour envisager, par exemple, des visites ouvertes au public (pour l’inauguration de la plaque ?), la formation de guides bénévoles dans le quartier, la rédaction d’une plaquette explicative ?
Madame Clavier recherche aussi des photos de la Tour, avant sa réfection en 1968. Qui en a ?

Ce blog a été créé en mars 2008. Depuis les visites et les articles (260) s'accumulent dans un ordre antichronologique, c'est à dire que le dernier article est le 1er visible... Pour mémoire le 1er article concernait la visite de la Tour Prémol construite en 1350 avec une conservatrice du patrimoine spécialiste du Moyen-Age.
Pour naviguer plus confortablement et trouver les articles qui vous intéressent nous vous conseillons
- d'utiliser la fonction rechercher dans ce blog
- de regarder dans la colonne de droite
la liste des articles (cliquez sur le petit triangle devant le mois ou l'année pour avoir tous les articles du mois),
- d'utiliser l'index des thèmes traités (toujours colonne de droite, cliquez sur le mot ou "libellé", par exemple "aéroport", et vous aurez tous les articles sur ce sujet par ordre antichronologique, et quand vous voulez voir les articles les plus anciens, regardez en bas à droite : il faut cliquer)
Il y a aussi , toujours dans la colonne de droite, une bibliographie, des liens externes,
etc.
Dans la colonne de gauche, il suffit de cliquer sur les photos pour les agrandir et voir les détails. Bonne promenade !

Il nous arrive de commettre des approximations, voir des erreurs. Nous en corrigeons spontanément quelques unes.
D'autres ne vous ont pas échappé, dites-le-nous ! Nous sommes ravis aussi de pouvoir compléter d'anciens articles avec des liens que l'on nous a signalés après coup ou des images de meilleure qualité...
Outre les documents nous recherchons aussi des témoignages, des anecdotes, etc.
La charte patrimoniale qui concerne notre quartier est accessible sur le site de la Ville de Grenoble... Elle a été le point de départ de ce blog. Nous y sommes très attachés.